Journal d'Aërwen - Jour 100


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10ème jour de la Décade du Panda.
Quelque part en mer, entre Auberdine et Menethil.

Anduyn, chien de la Légion !

Cela fait près d’une demi-lune que je n’ai pas écrit et il y a tant de choses à dire ! Ils me sont tombés dessus, à Booty Bay, peu après que j’ai refermé mon journal, par surprise alors que j’étais en pleine Communion. Les sbires d’Anduyn, bien sûr, et pourtant, ce n’était pas des elfes, mais… deux hommes et un petit homme ! Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ? Des membres des races inférieures travaillant pour l’Ordre, pour le Plan visant à les supprimer ? Les races inférieures étaient elles à ce point vénales et corruptibles ? Après quelques jours de mer, nous sommes arrivés à Teldrassil où ils me conduisirent à une prison végétale, me confisquèrent jusqu’au moindre de mes bijoux, et m’abandonnèrent aux racines de l’arbre mange-tout.

Anduyn vint me rendre visite deux jours après mon arrivée en Teldrassil pour briser mon bâton de druide sous mes yeux et m’asséner sa vérité avec dédain. Tout ce temps, il nous avait fait surveiller, moi et Jorian. Lorsque mon ami s’était décidé à partir, il avait craint que je ne l’arrête et ne tente de le faire changer d’avis, et m’avait fait arrêter. A présent, il ne me gardait en vie que pour le cas où Jorian, une fois parti, renonçerait à sa tâche. Je pourrais alors servir, malgré moi, à le retrouver. Dans le cas contraire, je mourrais. Selon Anduyn, l’issue de cette affaire ne faisait aucun doute et dès que Thrall serait mort, il pourrait mettre en route son propre plan, que j’étais toujours indigne de connaître.

De longs jours mélancoliques s’écoulèrent, sans qu’aucune visite ne vienne troubler les longs après-midi, sans rien d’autre pour me nourrir ou me désaltérer que la sève de l’arbre-prison. Durant mes méditations, sans cesse, je pensais à Jorian. Où était-il à présent ? Avait-il rencontré Thrall ? Etait-il tombé devant Orgrimmar comme nos précédents assassins, où avait-il mené sa mission à terme ? Avais-je vraiment envie qu’il réussisse et déclenche la guerre ?


Prisonnière de l'Ordre à Teldrassil


Si cela devait arriver, je le savais, ce serait la plus terrible guerre qu’ait jamais connue le monde d’Azeroth. Ainsi était le Plan. Exciter les races inférieures pour qu’elles s’anéantissent mutuellement, au prix d’une guerre farouche qui ravagerait les terres d’Azeroth. Les jeunes civilisations ravagés par les flammes et le sang et, après des milliers d’années de deuil, enfin, la nature reprenant ses droits, la vie renaissant sur les ruines couvertes d’herbes folles. Mais avant cela, le cauchemar, la souffrance, les larmes…

Au bout de six jours d’angoisse, des pas sont se fait entendre dans le sous-bois où je me trouvais enfermée. Je redoutais d’entendre la voix hypocrite d’Anduyn m’annoncer la mort de Jorian et ma condamnation, mais il n’en fut rien. C’était Nolyannà, une autre membre de l’Ordre, et une amie de longue date, qui apportait avec elle mon sac à dos. Elle venait me libérer et tenter de me faire changer d’avis, pour me rallier à leur nouvelle cause.

« Ton humain est a échoué, Thrall est toujours en vie, et la guerre n’a pas éclaté. Mais cela n’a aucune importance à présent. L’Ordre est en train de devenir plus puissant que jamais. Anduyn nous enseigne à tous les arts occultes. » La démonologie ? Nolyannà a hoché la tête. « Il a découvert que la magie des Ombres, associée à la puissance de la Nature, est le plus puissant pouvoir qui soit en Azeroth. Nous aurons tout fait de débarrasser des races inférieures. » Etaient-ils tous devenus fous ? Avais-je vraiment initié tout cela ?

Il fallait que je sache ce qu’il était advenu de Jorian. Etait-il toujours en vie ? Avait-il été tué par Thrall ? J’ai pressé Nolyannà de questions. Elle a eut un petit sourire dédaigneux. « Ton humain est venu à Teldrassil. Il est… » Les seuls qu’elle a pu prononcer avant qu’un carreau d’arbalète lui déchire la gorge et qu’un flot de sang jaillisse sur ma robe. Les deux hommes qui m’avaient enlevés arrivaient en courant. Ils ont du penser qu’elle tentait de me libérer. Ma sœur s’écroule devant moi, il est trop tard pour elle.


Le grand plongeon


Sans plus réfléchir, je me suis changé en chat, j’ai cavalé jusqu’à la mer à travers la forêt, et j’ai plongé. J’ai nagé jusqu’à Auberdine, où je me suis faufilé dans le premier bateau pour les royaumes de l’est. Enfin, après m’être assuré que personne ne m’avait suivi, j’ai pu m’écrouler dans ma cabine, et pleurer ma sœur sacrifiée. Trois jours se sont écoulés depuis mon départ d’Auberdine, quinze depuis celui de Jorian, et une seule question m’angoisse…

Où est-il ?



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