Lettre d'Ystër - Page 3


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Troisième page de la Lettre d'Ystër du Lordaeron,
adressée à Jorian dit "l'Oubli"



C'était au quatrième jour du Panda...

La prison de Stormwind a quelque chose de sinistre – comme toutes les prisons, je suppose. Je faisais les cent pas sous le regard sévère du juge Dredh. Toi, Jorian, complètement perdu, tu balbutiais des syllabes sans suite.
Ces murlocs attardés de l’accusation avaient pris tes notes comme éléments de l’enquête et tu ne comprenais rien de ce qui se passait. Près de nous, un paladin stupide – comme le sont la plupart des paladins – me traitait de criminelle et de danger publique, sans même savoir de quoi on m’accusait.



En attente du procès, dans les geôles de Stromwind


Cinq heures sonnèrent bientôt et nous suivîmes le juge Dredh jusqu’à la place de la Cathédrale, là où devait se tenir le procès. L’endroit était noir de monde. C’est fou ce que les gens peuvent être voyeuristes dans ce foutu pays. Pour peu qu’ils aient une chance de voir quelqu’un souffrir, tous les fainéants de Stormwind se précipitent. Je n’ai pas dit grand-chose, pourtant : je manquais de sommeil et j’étais au bord de la crise de nerfs.
Certains t’ont peut-être dit que je suis restée un moment avec toi et que j’ai essayé patiemment de te donner tes explications. C’est vrai. Quoiqu’on puisse en penser, je ne suis pas méchante, Jorian, et s’il y a une chose que je déteste, c’est bien la façon dont ces vieillards séniles t’ont traité.

On n’emprisonne pas un handicapé, bon sang.



Face à la foule


Il me semble que le procès a débuté avec un peu de retard. Le représentant de Benedictus se faisait attendre. Te souviens-tu de son identité ? C’était Blasius, le possédé, l’homme le plus détesté de Stormwind. Forcément, la foule était furieuse. Je ne sais pas si tu imagines… Chacun avait des choses à lui reprocher, tout le monde hurlait, menaçait de se battre… et Blasius, très digne, se contentait de lancer quelques insultes débordantes de mépris.

Le juge Dredh a eu du mal à ramener l’ordre, mais le jugement a pu commencer. On s’occuperait d’abord de mon cas, ont-ils dit. En guise d’arguments, ce cher Blasius m’a traitée de sorcière, d’hérétique, d’impie, et j’en passe. Je ne crois pas que la foule l’ait vraiment écouté : ces idiots étaient trop remontés contre lui pour porter un quelconque crédit à ses propos.
Si j’avais vraiment été une criminelle, si j’avais été accusée de meurtre ou je ne sais quoi, le peuple aurait tout de même demandé ma libération, ne serait-ce que pour contredire Blasius. Puis Lazara, mon avocate, a parlé et je n’ai eu aucun doute sur l’issue du procès. Elle a raconté que j’oeuvrais pour la connaissance, que ce procès était ridicule, qu’on condamnait le savoir…

"Si la connaissance est un crime, il n’y a qu’un seul innocent ici. C’est vous, Blasius."

Foule en délire. Je n’avais jamais vu cela auparavant. C’était jouissif. JOUISSIF. Lazara est merveilleuse, on gagne à la connaître.
Très vite, le jury populaire a rendu son verdict : j’étais condamnée à oublier la magie et à servir la Lumière… la menace du bûcher disparaissait. Certes, la perspective de devenir prêtresse ne m’enchantait pas, mais au moins avais-je la vie sauve. Blasius était vert. De soulagement, je sautais dans les bras de Lazara.



Aux côtés d'Ystër et de Lazara


Tu dois sans doute te demander comment les choses se sont passées pour toi, Jorian. J’y viens.

On t’accusait d’avoir voulu déclencher une guerre en tuant Thrall à Orgrimmar, mais à la lueur de tes carnets, il semblait évident que tu n’avais été qu’un pion. Dredh l’a compris assez vite, pas Blasius. Mais quelle importance ? Malmené par la foule, hué de tous côtés, le vaillant paladin n’a eu d’autre choix que de… fuir. Et sans l’accusation, que voulais-tu qu’il se passe ? A ce moment-là, on t’a même rendu tes notes. Ta mémoire. Une relecture rapide t’a permis de comprendre la situation, et le souvenir d’Aërwen t’est revenu. Quoi d’étonnant à ce qu’elle se soit servi de toi ? Tu es trop gentil, Jorian, trop naïf. Et je ne te parle même pas de tes amnésies ! Tu étais l’outil rêvé pour quiconque avait des desseins inavouables. Si j’en avais éprouvé le besoin, je n’aurais jamais hésité à me servir de toi, moi aussi.

Mais est-ce qu’on peut juger un homme aux facultés altérées ? Tu hurlais le nom de l’elfe, furieux, désespéré d’avoir été son jouet.

Et un petit gnome a surgi de la foule. Il a dit en savoir plus sur ta maladie. Tu lui avais donné du sang ou je ne sais quoi, et il avait fait des analyses : il contenait beaucoup trop de feuillargent. Vraisemblablement, tu étais victime d’une potion d’Oubli. L’elfe avait-elle provoqué ton mal pour mieux se servir de toi ?
Le juge Dredh a tenu compte de cet élément… Tu as échappé à la peine de mort, et tu as été condamné à servir Lumière. Pendant plusieurs jours, nous devrions arpenter le pays ensemble.

Un calvaire, pour toi, comme pour moi.



Divers textes relatifs au Procès de Jorian, écrits par d'autres joueurs de Kirin Tor :
- Pour sauver l'Oubli... (Galan Dracos)
- Démonologue - Acte II (Lae)
- Histoire d'un Paladin, chapitre 5 - "Le Déclin" (Mauldred)

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