Lettre d'Ystër


La Lettre d'Ystër - Prologue



(Le personnage d’Ystër, comme celui de Jorian et d'Aërwen, se trouve sur le serveur jeu de rôle français Kirin Tor. La Lettre d'Ystër est un récit parallèle aux Carnets de Jorian l’Oubli et aux Journal d'Aërwen, la même histoire vue d'un point de vue différent. Elle relate les évènements du Procès de Jorian jusqu'à sa confrontation avec Aërwen)


« Je dois le prévenir. Je dois lui écrire une lettre. »


Au 9ème Jour de la Décade du Gorille...

Jorian referme le journal qu’il était en train de lire. Il est assis sous un arbre dans le Parc du quartier des mages de Stormwind. Pensif.
Il va pour se lever quand une créature s’approche et le regarde, fixement.
"Fichu quartier… Les démonistes laissent leurs diablotins se promener n’importe où…

Mais le monstre s’agite, trépigne, grogne quelques syllabes dépourvues de sens, pointe Jorian du doigt, sautille, s’énerve de plus en plus.
- Dégage ! Allez, va-t-en !"


Jorian et le Diablotin


Les passants observent la scène d’un peu loin, visiblement intrigués par le comportement de l’homme et du diablotin, de plus en plus excité.
Jorian finit par se rendre compte que la créature porte une enveloppe, une enveloppe toute blanche, bien fermée.

"Une lettre ? Pour moi ?"

Le diablotin hoche la tête. Jorian se saisit du papier et le monstre se calme un peu – à peine. L’homme ouvre son courrier et en sort une liasse de pages.
- Alors… ? Voyons voir ? Qui est ton maître ?"

Il va directement à la fin de la lettre, et la signature le met hors de lui : « Ystër ». Ah ça, pour sûr, il ne l’a pas oubliée. Alors il tente de se saisir du diablotin, mais la créature est plus agile et se moque de ses vains efforts pour l’attraper. La scène tourne au ridicule. Jorian tombe par terre, le monstre ricane, lui fait grimaces et pieds de nez… avant de disparaître pour de bon.
Jorian le cherche un moment du regard, soupire, se rassoit sous son arbre, la lettre entre les mains. Puisque cette petite garce semble avoir des choses à lui dire…

Non loin de là, Ystër retrouve son diablotin avec une joie un peu trop excessive. Il n’est pas rare qu’on lui dise que Jubnar est un être répugnant : rien à faire, elle le considère comme la plus merveilleuse créature d’Azeroth, et son amour immodéré pour le monstre tourne parfois à l’obsession.
"Merci, Jub’ !"

Elle lui envoie un baiser dont le diablotin n’a visiblement rien à faire. Puis, la fatigue retombe d’un coup. Plusieurs jours qu’elle ne dort pas. Elle cherchait Jorian. Elle se doutait bien qu’il aurait rejoint les prêtres de la Lumière après leur « aventure » à Darnassus, mais elle ne pensait pas que le retrouver serait si difficile.

"Peut-être que l’Ordre mettra tout aussi longtemps à le retrouver, hein, Jub’ ?"

Mais le démon ne répond pas, trop occupé à effrayer les passantes. En titubant, Ystër s’approche du Solitaire Bleu et s’écroule sur la première chaise qui s’offre à sa vue. Trop d’émotions en trop peu de temps. On serait épuisé pour moins que ça.